Après les suppressions de postes sur les fonctions RH, Marketing, Achats…, la Direction reprend le programme de réduction des effectifs en finance.
Un projet de réorganisation vient d’être présenté par la Direction, projet qui aboutira à la suppression de 109 postes en France sur les 482 postes actuels. Les salariés concernés sont localisés sur l’ensemble du territoire, mais les effectifs les plus importants se situent sur Rueil et Grenoble.
Les restructurations continuent dans ce secteur : une partie des missions de la comptabilité et FP&A (finance et contrôle de gestion) a déjà été transférée en Pologne, visiblement avec une qualité moindre. Les objectifs de productivité l’emportent car il faut toujours faire plus !

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Un objectif de productivité attendu au niveau mondial, mais ...qui reste à démontrer sur le long terme !

C’est la mise en oeuvre de nouveaux outils, en particulier DFL (Digital Financial Layer*) qui devrait générer la performance attendue.
Cette réduction drastique des effectifs de la fonction finance n’épargnera pas les autres pays (sauf la Pologne) puisqu’elle conduit à la suppression de 13% des postes en Europe. La France reste le pays le plus touché, puisqu’elle serait « surreprésentée dans ces métiers ».

(*)DFL est un nouvel outil qui permet d’agréger des données de gestion en provenance de différents systèmes de gestion.

La fonction « Business Finance » est la plus touchée puisqu’elle perd 40% de l’effectif

Business Finance est la combinaison des postes précédemment appelés Finance Business Partner (FBP) et Finance Planning and Analysis (FP&A). C’est bien cette fonction qui sera la plus impactée avec la suppression de :

• 89 postes sur 235 postes « Business Finance » (contrôleur de gestion)
• 20 postes sont supprimés sur les autres filières (comptabilité, fiscalité, trésorerie…).

Dans ces 109 postes, 20 à 30 seront transférés au centre partagé polonais.

Pour calmer les esprits, Schneider promet une solution pour chaque salarié

La direction promet de ne laisser personne sans solution, elle estime que les départs naturels : départs à la retraite, démissions vont réduire le nombre des personnes à repositionner. Chaque situation sera examinée individuellement et les mobilités géographiques seront opérées sur la base du volontariat. Un effort particulier sera fait pour former les personnes qui le souhaitent

Dans son obsession de réduction des coûts, le management a-t-il bien analysé tous les paramètres ?

• Les outils seront ils prêts avant que les postes ne soient supprimés ?
• La maintenance de l’outil DFL semble un vrai défi avec 14 systèmes (ERP) qui auront leurs propres évolutions.
• La gestion des coûts et de la marge sera t’elle correctement pilotée avec un outil aussi complexe ?
• La productivité attendue sera t’elle au rendez-vous ?
• Les compétences seront-elles préservées et évolueront-elles vers la nouvelle cible ?

La Direction devrait rester prudente et ne pas s’obstiner à vouloir atteindre les standards de « coûts des fonctions support » donnés par les cabinets conseils internationaux et se recentrer sur la qualité des données.

Pour la CFTC, les compétences en finance sont clé.
Schneider doit les garder, les faire évoluer et prévoir dès aujourd’hui la maintenance des systèmes.
La CFTC aidera tous les salariés concernés par cette réorganisation