Depuis le mardi 17 janvier 2023, les salariés de l'entreprise Schneider Electric de Beaumont-le-Roger sont en grève pour des revendications salariales.
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Depuis le mardi 17 janvier 2023 au matin, plus aucun camion n’entre ou ne sort de l’entreprise Schneider Electric, basée à Beaumont-le-Roger (Eure). Une soixantaine de salariés, soit près de 50 % du site, est en grève continuellement (les équipes de nuit, de matin et d’après-midi se relèvent) jusqu’au vendredi 20 janvier 2023 au moins, s’ils ne reçoivent pas de propositions qui les satisfassent de la part de la direction. « Rien n’entre ni ne sort, mais nous n’empêchons pas les gens de travailler », indique Yannick Paysant, délégué syndical de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).
La direction a demandé au personnel de bien vouloir laisser passer de nouveau les camions, ce qui a été refusé. La vingtaine de camions journaliers ne peuvent donc plus approvisionner l’usine ressource ni récupérer les marchandises électriques produites. Cela va créer des ruptures de matières, ainsi qu’un problème de stockage et « ils ne vont pas avoir d’autres choix que d’arrêter les machines », déclare Jean-Marie Rocard, délégué syndical de la Confédération française démocratique du travail (CFDT). Cela a donc également un impact sur d’autres sites, manquant des marchandises de Beaumont pour fonctionner.
Une demande de revalorisation des salaires
Les salariés de l’entreprise Schneider Electric et l’intersyndical demandent une revalorisation de tous les salaires. « Nous demandons 5 % d’augmentation, pour revenir au pourcentage de l’inflation, c’est-à-dire entre 100 et 200 €, déclare Olivier Lesage, délégué syndical Force Ouvrière (FO). Aujourd’hui, pour une entreprise, comme Schneider, qui est au CAC40 et qui a des chiffres d’affaires très élevés, la redistribution doit se faire pour tout le monde, aussi bien pour les gens du bas que ceux d’en haut. »
Le syndicat CFTC demande la même hausse et que les employés soient rémunérés « en fonction des bénéfices que Schneider peut faire, réclame Yannick Paysant. En deux ans, la société a fait 50 % de bénéfices en plus, mais rien n’a été reversé au personnel. » Le syndicat CFDT a un talon un peu plus bas et demande une « augmentation de 60 € », ajoute Jean-Marie Rocard.
