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L’étude révèle que les objectifs de féminisation des postes de cadres et les dispositifs mis en place pour y parvenir – comme les formations dédiées aux femmes – restent enfermés dans des logiques patriarcales.
(…) Or, cette classification elle-même, renforce un modèle de carrière, celui d’un travailleur idéal « masculin », prêt à être hyper mobile et hyper investi pour atteindre ces critères de maximisation. Ce modèle est dit « masculin » dans la mesure où il a été historiquement conçu pour des hommes de pouvoir qui étaient libérés des contraintes du travail reproductif - les activités non rémunérées liées aux soins et à la gestion du foyer, essentielles au bien-être quotidien et à la reproduction de la force de travail. L’indicateur contribue alors à comprendre l’égalité comme une exigence pour les femmes de s’adapter et de réussir dans un système déjà établi, basé sur des normes et attentes historiquement masculines, sans remettre en question cette structure patriarcale.
(…) En faisant de l’égalité une question de rentabilité, cette approche renforce l’idée que les femmes doivent prouver leur utilité au sein d’un système dominé par des critères économiques, souvent définis par et pour les hommes. Cela perpétue la logique patriarcale, dans laquelle l’inclusion des femmes n’est justifiée que si elle sert les intérêts financiers de l’organisation.