A l’issue des 3 réunions de négociation, c’est finalement un budget de 4% qui sera distribué en avril aux salariés, auquel se rajoute 0,1% pour l’égalité femme/homme distribué en octobre.
Chaque établissement décidera localement de la répartition du budget entre AG (Augmentation Générale) et AI (Augmentation Individuelle) et des mesures annexes.
Exemple chez SEI/SEF : AG 3% + AI 1% pour les non cadres ; 4% en AI uniquement pour les cadres.
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Les coulisses d’une négociation qui n’en est pas une !
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) sont une bataille de chiffres et d’arguments qui se déroule en 3 rounds.
Le rôle des organisations syndicales est d’obtenir l’augmentation la plus juste quand la direction souhaite limiter l’évolution de sa masse salariale au nom de « la sauvegarde de la compétitivité de l’entreprise ». Pour y parvenir, cette année, la direction a décidé de changer la règle en vigueur en prenant la prévision d’inflation 2024 au lieu de l’inflation subie en 2023.
Dans une entreprise composée en majorité de sites tertiaires, le rapport de force ne fonctionne pas
Seule la mobilisation pourrait être un moyen de pression, pour autant, l’expérience des dernières années montre que la plupart des salariés ne veut pas de conflit et souhaite un dialogue social constructif et honnête.
La CFTC ose signer et assume son choix
Vos représentants CFTC ont négocié avec un objectif de 5,5% et une AG pour les cadres. L’ultime proposition de la direction (4% + 0,1%) est donc inférieure aux attentes.
Les adhérents CFTC, qu’ils soient non-cadres ou cadres, ont néanmoins décidé de signer. En effet, sans signature, le budget retombait à 3,2 %. Les adhérents ont considéré qu’il n’était pas acceptable de priver les salariés de 0,8 point d’augmentation sachant qu’il manquait déjà 0,9 point pour être au niveau de l’inflation 2023 de 4,9%.
La CFTC n’étant pas un syndicat catégoriel, elle représente et défend tous les salariés du groupe avec pour seul objectif d’obtenir le meilleur pour tous. Opposer les non-cadres et les cadres est une forme de discrimination qui ne mène à rien.
Pour la CFTC, refuser de signer c’est manquer de courage, c’est faire perdre du pouvoir d’achat aux salariés et c’est aussi faire économiser de l’argent à la direction.
Pour que le plan salarial soit validé il faut 50% de représentativité, soit la signature de 3 syndicats.
Depuis 3 ans, sans la signature de la CFTC, les salariés auraient perdu près de 4% de salaire