Comme d’habitude, la négociation annuelle sur les salaires n’en est pas une ! Année après année, la direction dresse, au moment des NAO, un tableau beaucoup plus noir qu’il ne l’est, malgré des résultats attendus encore exceptionnels.
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Un changement de critère qui permet de justifier une enveloppe à minima !

Alors qu’à la demande même de la direction la négociation se basait toujours sur l’inflation moyenne de l’année précédente, cette année, elle décide que cet indicateur n’est plus pertinent. Pour la direction la base de négociation devrait être la prévision d’inflation 2024 à 2,6 % avec toutes les incertitudes d’une prévision.
Evidemment, cette base est bien moins favorable pour les salariés. Dans sa grande bonté, avec une première proposition à 3,2 %, la direction se dit généreuse car au dessus de sa prévision d’inflation 2024 (certains économistes prévoient 3,4%).

Pour la CFTC il n’y a aucune raison de changer la base de discussion qui est de 4,9 % d’inflation moyenne en 2023 (source INSEE)

Alors que, depuis 2016, les dividendes ont augmenté en moyenne de 6,8 % par an, les salaires n’ont augmenté que de 2,7% par an soit à peine au-dessus d’une inflation moyenne de 2,1 %.
Schneider peut-il se glorifier de récompenser les efforts de ses salariés à hauteur de 0,6 point ?
Est-ce compatible avec l’attractivité voulue pour attirer les talents ?

Une communication aux salariés à géométrie variable

Alors que dans les négociations le scénario est noir : croissance pas au niveau attendu, profitabilité en danger, perte potentielle de la compétitivité de la France si la masse salariale augmente trop…, les voeux de Laurent Bataille (Président de la France) sont, eux, optimistes !

En 2023 : « Notre performance est solide, nous avons réglé nos problèmes logistiques, nous avons retrouvé la confiance de nos clients, l’engagement des équipes est bon à + 2 points vs 2022….Merci »

Pour 2024 : « De nombreuses opportunités s’offrent à nous dans le nucléaire, les giga-factories, les infrastructures…Nos offres sont solides (SM AirSeT, borne de charge rapide …) Cette année sera une année de combats, nous devons être près de nos clients. Nous devons jouer collectif pour garantir le succès ...»
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La CFTC demande :
▪ Une enveloppe de 5,5 % pour, au moins, compenser l’inflation et permettre de récompenser les efforts des salariés. Une augmentation générale pour tous et un plancher pour les petits salaires.
▪ Une augmentation des primes d’équipes et de panier ainsi qu’une participation supplémentaire de 1 € par repas pris dans les restaurants d’entreprise.
▪ Une augmentation de l’abondement dans le PEG à 2000€ avec un taux de 200% sur les premiers euros versés.