Après un intéressement 2022 au plus bas pour toutes les entités du groupe, les organisations syndicales ont rencontré la direction France le 24 avril 2023, pour exprimer leur mécontentement.
Lors de cette réunion, la direction a assuré aux élus qu’elle avait pris conscience du problème posé par les critères et le mode de calcul. Elle promettait de les faire évoluer pour que l’intéressement soit plus équitable et en cohérence avec les performances du groupe.

Deux mois plus tard, c’est l’incompréhension totale : 3 réunions pour rien !

1ère réunion :
Une réunion inutile puisqu’il ne s’agissait que de rappeler les règles, après trois ans … elles sont connues.

2ème réunion :
La direction annonce, comme d’habitude, des objectifs très ambitieux en terme de croissance, d’EBITA... et très difficilement atteignables, afin de pouvoir « piloter » le niveau d’intéressement entre 6 et 8%. Les organisations syndicales ont fait des contre propositions plus en lien avec les remontées du terrain.

3ème réunion :
La direction dit nous avoir entendu mais …mais n’accepte quasiment aucune modification, car « le management du groupe est optimiste et demande aux salariés de lui faire confiance ».
Mais comment faire confiance quand aucune donnée n’est présentée qui permettrait d’avoir une vision de l’intéressement futur. Les éléments sur la marge France et sur la productivité industrielle sont soit confidentiels, soit indisponibles… et, concernant la part groupe, aucun chiffre sur l’EBITA ne sera donné avant les communications financières de juillet.

Dans cette négociation qui n’en a que le nom, la direction a le pouvoir, elle le sait et elle en abuse... pas très fair play ! surtout lorsqu’elle fait des promesses qu’elle ne tient pas !

Face à la direction dont l’objectif principal est de brider le montant de l’intéressement 2023, la CFTC a décidé de quitter « la table des négociations ».

Comme la non-signature d’une seule organisation syndicale priverait de facto tous les salariés de leur intéressement, en syndicat responsable, la CFTC signera ce soi-disant accord d’intéressement.