À l’heure d’un nouveau relèvement de l’âge de départ à la retraite, les auteurs ont réalisé une typologie où quatre groupes de salariés illustrent respectivement quatre perspectives de dernière partie de vie active.
Si les projets ne manquent pas et les formations sont fortement souhaitées, leurs concrétisations ne sont pas toujours au rendez-vous.
Selon une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) :
Seulement 30 % des salariés séniors « attendent » sereinement la retraite
Ce groupe dénommé « Vers la retraite » rassemble des salariés intégrés depuis longtemps dans l’entreprise (plus de 10 ans) où leurs compétences sont reconnues mais qui n’ont plus de possibilités d’évolution professionnelle. Leurs caractéristiques sont proches de la moyenne des séniors. 25 % d’entre eux ont quitté l’école depuis plus de 40 ans (17 % pour l’ensemble des séniors) leur permettant d’envisager un départ prochain à la retraite.
Le groupe « Progression en interne » représente 22 % des salariés séniors.
Plus qualifiés que la moyenne, ils jugent tous avoir encore des possibilités d’évolution professionnelle dans les prochaines années. 29 % sont demandeurs de formation contre 18 % pour l’ensemble.
Le groupe « Montée en compétences » concerne 30 % des salariés séniors.
S’ils sont les plus nombreux à formuler un projet professionnel dans les cinq ans à venir (93 % contre 68 % pour l’ensemble), c’est parce qu’ils font face, plus que les autres, à des carrières bloquées et à des risques de perte d’emploi. Ils sont les plus nombreux à vouloir se former (66 % contre 48 % pour l’ensemble) même si seuls 21 % en font la demande.
Enfin 18 % des salariés séniors appartiennent au groupe « Reconversion ».
Confrontés à des conditions de travail dégradées, ils sont les moins satisfaits de leur situation professionnelle tant au niveau de l’intérêt du travail que de la rémunération. En conséquence, ils sont candidats à de profonds changements : 37 % souhaitent changer de métier et 30 % d’entreprise. Pour autant et si 57 % désirent se former, seuls 7 % en font la demande. Leur passé professionnel est souvent marqué par l’absence d’évolution, la précarité et le chômage.
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