"En faisant croire que l’on donne le choix, on laisse au salarié la responsabilité de la culpabilité d’avoir choisi".
Cette technique pernicieuse est particulièrement utilisée dans les moments où le salarié est mis en situation de vulnérabilité : plans de restructuration, rachats d’entreprise, aménagements de postes…
"C’est ce que nous appelons des conflits de loyauté, explique Ariane Bilheran. Dans mon expérience professionnelle, j’ai souvent rencontré des conflits de loyauté concernant l’acceptation de méthodes dégradées de travail.
Par exemple, soit accepter de cumuler les tâches en raison de la réduction de personnel, quitte à pousser l’individu au burn-out ; soit suggérer au salarié que, s’il n’a pas la capacité d’absorber cette charge de travail, il vaudrait mieux qu’il aille voir ailleurs."
Parmi les autres faux dilemmes en vogue, celui qui opposerait plaisir et bon salaire.
Nombreux sont les travailleurs à arguer du fait qu’ils acceptent d’occuper un poste qui manque de sens car le salaire y est confortable… Et à l’inverse, sous prétexte d’avoir la chance d’exercer un « métier-passion », certains s’accommodent de salaires bien en-deçà de leurs prétentions. Apprendre à repérer un faux dilemme prend alors tout son sens, dans la mesure où il n’est pas uniquement l’œuvre d’un interlocuteur mal intentionné : il peut aussi être une injection sociétale, si bien intériorisée qu’elle semble tout à fait logique et sensée.
Comment échapper au faux dilemmes ? : lire l'article complet ici