37 % des actifs occupés français déclarent leur travail « insoutenable », au sens où ils ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite. L’intensité du travail et la faible autonomie au travail accentuent ce sentiment.

Cela fait ressortir l’inadaptation des organisations, privées comme publiques, aux aspirations et besoins des travailleurs.
Le caractère standardisé de ces organisations, conçues pour un homme de 40 ans sans handicap et sans problème de santé, rend le travail insoutenable, par déni de la diversité.
A contrario, les recherches conduites au sein du Centre de recherches sur l’expérience, l’âge et les populations au travail (Creapt) montrent que le maintien en emploi des seniors passe nécessairement par un desserrement des contraintes temporelles en fin de vie active : « La possibilité d’alléger les horaires et d’étendre les temps de repos (en minimisant autant que possible les pertes de revenus pour le salarié) ; des aménagements dans l’organisation pour accroître les marges d’anticipation dans le travail, les temps d’échanges entre collègues, les transmissions de savoirs ; des périodes de réflexion pour ajuster les contours des tâches si le travailleur garde le même poste, pour valoriser ses compétences acquises s’il en change » (Corinne Gaudart et Serge Volkoff, 2022, page 182).

 

Extraits  de l 'aticle « L’horizon fuyant de la santé au travail » et analyse de la DARES
ans le cadre d’un projet de médiation scientifique du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp) de Sciences Po, diffusé en collaboration avec « Le Monde », le sociologue Arnaud Mias analyse les raisons de la dégradation de la santé des salariés français.s compétences acquises s’il en change » 
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