Selon le 16e baromètre de la perception des discriminations dans l'emploi, une personne sur six atteintes de maladies chroniques est confrontée au travail à une discrimination en raison de son état de santé. Trois fois plus lorsque la maladie est visible.

Diabète, cancers, antécédents cardio-vasculaires... Autant de handicaps invisibles, mais bien réels. Les maladies chroniques concernent des centaines de milliers de salariés, dont le parcours au sein du monde du travail est souvent plus chaotique, et même régulièrement interrompu.

 Dans sa dernière enquête annuelle sur la perception des discriminations dans l'emploi, réalisée avec l'Organisation Internationale du Travail, auprès de 3.000 individus, la Défenseurs des droits Claire Hédon s'intéresse spécifiquement à cette problématique, encore parfois sous les radars.

L'étude montre que "le fait d'avoir une maladie chronique ayant des répercussions dans les activités quotidiennes surexpose particulièrement" à des discriminations dans l'emploi. Si une personne sur six atteintes de maladies chroniques est confrontée à une discrimination, le risque est trois à quatre fois plus fort pour les personnes dont les activités habituelles peuvent être limitées du fait de la maladie.


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Claire Hédon insiste sur le manque d'adaptation des horaires et postes de travail au retour des premiers arrêts maladies. L'employeur doit réagir et proposer cet aménagement, au risque de voir les salariés fragilisés, physiquement et mentalement, rappelle-t-elle. Très souvent, la situation conduit à une forme d'isolement. Cette alerte documentée intervient alors que les maladies chroniques touchent de plus en plus de monde. Elles devraient concerner environ 25% de la population active dans les prochaines années.