4 possibilités pour bénéficier d’une évolution de salaire ou de qualification :
- Obtenir une Augmentation Individuelle (AI) de performance au 1er avril, suite à une évaluation positive lors de l’entretien annuel, dans le cadre du plan salarial de l’année.
Attention, seule une partie des salariés sera récompensée par ce biais, du fait de la politique sélective d’augmentations individuelles : En 2022, 2 OATAM sur 3 et 4 IC sur 5 ont bénéficié d’une AI. - Bénéficier d’une évolution de qualification, accompagnée d’une AI, en faisant valoir votre bonne tenue du poste, en cas de décalage entre la cotation du poste et votre qualification.
Chaque année, 7 à 8% de l’effectif en CDI bénéficie d’une promotion. Une moitié est réalisée dans le cadre du plan salarial au 1er avril. L’autre moitié s’échelonne tout au long de l’année, en s’accompagnant d’augmentations individuelles significatives de 5% à 15%, réalisées en dehors du plan salarial. - Négocier une AI de 5 à 15% lors d’un changement de poste dans l’année, une fois votre candidature acceptée.
Même sans mobilité géographique, cette faculté est souvent octroyée à la personne retenue, si elle demande une augmentation salariale substantielle pour accepter le poste. Ces augmentations peuvent être accordées à tout moment dans l’année, indépendamment du plan salarial. - Solliciter un rattrapage au titre de l’égalité professionnelle.
Si votre comparatio est inférieur à 0,85 et que votre salaire est inférieur de 5% à vos collègues de l’autre sexe alors vous êtes éligibles au budget dédié à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (traditionnellement 0,1%). Alors pourquoi pas vous, à condition de démontrer qu’à poste et niveau égal, vous êtes payés en dessous de la moyenne de vos collègues ?
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Aujourd'hui, avec les dernières données à jour, la CFTC vous propose de refaire le point sur votre situation pour négocier une révision de votre salaire.
Evaluation automatique avec le Jobmètre CFTC
Le plan salarial 2022 de 3,1% a été amélioré par une augmentation exceptionnelle de 2% pour tous les salariés. Cette augmentation est visible sur la paye de novembre avec une rétroactivité au 1er septembre 2022. A cette augmentation se rajoute, pour les salariés qui gagnent moins de 2800€ (salaire de base), une prime de partage de la valeur de 600€.
Les négociations salariales (NAO) commencent le 15 décembre 2022
Pour la CFTC, le plan salarial 2023 devra prendre en compte l'inflation et permettre de récompenser les salariés qui le méritent. Le montant très élevé de l'inflation, 5,3% en moyenne sur 2022 pénalisent toutes les catégories. Les Ingénieurs et Cadres comme les OATAM devront bénéficier d'une Augmentation Générale
Réviser votre situation nécessite des arguments sur votre poste et sur vous même
Appuyez-vous sur vos entretiens annuels ou à défaut, rencontrez votre hiérarchique.
Que ce soit du côté salarié ou du côté manager, qui va devoir lui-même s’investir pour convaincre sa hiérarchie et la fonction RH d’une promotion ou d’un rattrapage, il faut apporter des arguments factuels et chiffrés, allant du poste vers l’individu (et non pas l’inverse) pour les rendre entendables par la direction.
Dans les pages qui suivent, la CFTC vous propose, comme les années précédentes, une démarche simplifiée, s’appuyant sur :
1- la détermination de votre niveau professionnel dans le contexte de votre poste (cotation) et de votre aptitude à le tenir, mesurée principalement par l’expérience acquise et les évaluations aux entretiens annuels,
2- la vérification de votre bon positionnement en matière de qualification, compte tenu de votre niveau,
3- la comparaison de votre rétribution en matière de salaire, en regard du prix de marché de votre poste.
Le Compa-Ratio (CR) est le critère qui reflète cette comparaison, il est le principal critère regardé par le management et les RH pour déterminer votre niveau d'augmentation.
Evaluation automatique avec le Jobmètre CFTC
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1- Déterminez votre valeur professionnelle objective dans le poste occupé
Pour justifier tout positionnement anormal ou éventuel retard salarial, il faut au préalable apporter des éléments factuels de mesure de votre niveau professionnel (« niveau de maîtrise ») dans le contexte du poste que vous occupez (cotation du poste définissant le niveau requis de compétence et de responsabilités).
2- Votre niveau professionnel est-il bien reconnu en matière de qualification ?
Avant de considérer votre salaire, vérifiez que votre niveau de qualification selon la convention de la métallurgie,
est bien en accord avec vos responsabilités, compétences et votre tenue du poste. Les qualifications changeront
avec la mise en place de la nouvelle convention collective de la métallurgie en janvier 2024, mais vous pouvez
négocier une promotion en 2023, une promotion est presque toujours assortie d'une revalorisation salariale
3- Comparez votre salaire avec le prix de marché du poste, le Compa-Ratio
Exemples :
- Mr Martinet, OATAM groupe 14, en maîtrise de poste, salaire mensuel de base de 2500 €, soit 30 k€/an, est payé -6k€, soit -17% sous le salaire médian de marché de 36k€. Il a un Compa-Ratio de 0,83. Cet écart justifie une augmentation.
- Mme Durand, cadre grade 7, en maîtrise de poste, salaire mensuel de base 4700€ brut, avec bonus cible de 10%, gagne 62 k€/an, soit -6 k€, -9% sous le salaire de marché de 68k€. Elle a un Compa-Ratio de 0,91. Cet écart justifie une augmentation.
4- Comparez votre salaire à la moyenne SEI-SEF des postes à qualification identique
La comparaison de votre salaire avec celui de vos collègues de même qualification (coefficient ou position) ne doit être utilisée qu’en complément, une fois vérifié au préalable quel est votre juste positionnement salarial par rapport à la bonne tenue de votre poste. Pour l’entreprise, votre valeur reste celle du travail réalisé !
Exemples :
- M Martin, Ouvrier, 45 ans, coef. 270, salaire mensuel de base brut de 2400 €, est à –306€, soit –11% sous le salaire moyen de 2706€ à 47 ans. Cet écart complète l’argumentation du rattrapage salarial lié à son poste.
- M Durand, cadre position 2, 45 ans, salaire mensuel de base brut de 4400€, STIP cible 9%, est –373€, soit -8% sous le salaire moyen de 4773€ à 47 ans. De plus son bonus cible de 9% est 1,4 points sous le STIP/SIP cible moyen de 10,4%. Son écart total de salaire cible de –9% sur les salariés de même qualification donne des éléments complémentaires à une négociation sur son salaire de base et sur son taux de STIP/SIP.